#2 Mars 2021 - La fin du cash
Risque et volatilité | Top5 Europe | La fin du cash - Paypal & Square
Investir dans la croissance et l’innovation
Mars 2021
I. Risque et volatilité
II. 5 actions pour commencer à investir en Europe
III. Dossier: La fin du cash
IV. Notes pour aller plus loin
V. Q&A
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I. Risque et Volatilité
Alors que nous avions déjà entamé la rédaction de cet article, nos portefeuilles ont perdu 20% en deux semaines. Les marchés ont baissé, particulièrement les valeurs de croissance sur lesquelles nous sommes principalement investis. C’est donc le moment idéal pour parler de risque et de volatilité.
1 Que sont le risque et la volatilité?
Le risque financier est la possibilité de perdre de l’argent en achetant un actif financier. Il existe différents types de risques financiers (taux de change, défaut de paiement, liquidité) et une abondante littérature à ce sujet.
La volatilité est la variation du prix d’un actif au cours du temps. Par exemple, le bitcoin est très volatile: son prix varie très fortement d’un jour à l’autre. En revanche, le prix d’un appartement parisien est très peu volatile: d’une semaine ou d’un mois à l'autre, il ne varie quasiment pas.
La mesure du risque est complexe. Elle se base sur des données historiques et ne reflète pas nécessairement le risque futur, celui qui nous intéresse. Comme on ne peut pas connaître avec certitude le risque, on utilise souvent la volatilité qui reflète le risque perçu par les marchés.
Il est possible de suivre la volatilité des marchés en regardant le VIX(1) et de connaître la volatilité d’une action en regardant son Beta(2).
2 Quelles sont nos approches du risque?
Arnaud: Je suis très prudent avec le levier (= la dette en langage d’investissement). Je n’ai aucune dette, pas même une carte de crédit ou de débit différé. Je n’investis pas dans les sociétés trop endettées. Je n’utilise pas les options (warrants, turbos, calls, puts, CFD) et je recommanderais d’éviter ces outils à moins d’être un investisseur aguerri. Voici un article sur ce qui peut arriver aux particuliers qui utilisent ces produits: lien vers l’article
En revanche, je suis tout à fait à l’aise avec une très forte volatilité sur certaines actions de mon portefeuilles comme les entreprises technologiques encore jeunes, les valeurs minières ou les biotechnologies.
Benoît: Je n’utilise pas de produits à effet de levier et je préfère pour le moment éviter les options. Je me suis essayé à l’investissement dans les biotechs, les matières premières et les actions japonaises: une perte de temps et d’argent. Je me concentre sur les entreprises dont je suis capable de comprendre parfaitement le business model. J’assume le risque car je sais qu’un succès majeur peut effacer les pertes de beaucoup d'échecs: 80% des gains de mon portefeuille viennent de 20% de mes actions.
3 Quelles sont les pires périodes de volatilité que nous ayons connues?
Arnaud: J’étais stagiaire en banque en 2007 et j’ai vu le château de cartes de la finance mondiale s’effondrer jour après jour jusqu’à la chute de Lehman Brothers. Je suis complètement sorti du marché pour revenir juste au moment de la crise des dettes européennes en 2011 et subir de fortes pertes. La leçon que je retiens de ces deux épisodes (et de quelques autres ensuite): ne pas essayer de deviner l'évolution du marché et me concentrer sur le choix de belles entreprises pour le long terme.
Benoît: J’avais juste quelques actions en 2008, et je les ai vu chuter de plus de 50%. Depuis que j’ai commencé à investir sérieusement en 2016, j’ai été confronté à deux épisodes de volatilité majeurs: mon portefeuille a baissé de 29% fin 2018, puis de 31% en mars 2020. J’ai su garder la tête froide et en ai profité pour vendre les titres d’entreprises impactées durablement par le COVID pour en racheter d'autres dont la baisse avait été exagérée par la panique ambiante.
Arnaud: Le COVID19 a été une période extrême, mais j'étais mieux préparé psychologiquement que pour les précédentes crises.Le rebond a été le plus rapide de l’histoire des marchés financiers.
La crise de 2007-2008 fut extrêmement violente avec une baisse de 57% du S&P 500 et 5 ans pour retrouver le niveau pré-crise. En 2020, il n’aura fallu que 6 mois pour combler la baisse de 32% suite à la crise du covid19
4 Quelles sont nos plus grosses pertes?
Arnaud: J’ai quelques investissements risqués dans des mines sur lesquelles j’ai parfois perdu jusqu’à 80%. Cela est normal pour ce secteur et les sommes engagées restent limitées. Au moment du covid, j’ai perdu des sommes significatives sur des foncières cotées, pourtant à priori peu risquées, car j’avais mal compris l’impact du confinement sur le marché de l’immobilier de bureau.
Benoît: J’ai perdu à plusieurs reprises 80-90% de ma mise sur des biotechs ou des compagnies minières. Ces investissements de faible montant visaient surtout à tester un nouveau secteur. Désormais, j'évite d’investir dans les secteurs que je connais peu.
J’ai perdu plus de 90% de mon investissement dans Wirecard, suite au dépôt de bilan en 2019. Ce genre d’accident arrive, mais je suis désormais plus attentif lorsqu’une entreprise est soupçonnée de fraude.
5 Quel est l’impact du risque sur notre style d’investissement?
Concernant nos « 15 entreprises pour commencer », nous recherchons volontairement un risque relativement faible tout en essayant de surperformer le marché. Il s’agit de sociétés de différents secteurs, toutes leaders, (très) rentables, bien financées, avec de nombreux produits et clients, une bonne gouvernance et des comptes fiables.
Les sociétés de nos dossiers thématiques présentent un risque qui peut être significativement plus élevé. Nous privilégions le succès sur le long terme, ce qui implique parfois de la volatilité et de fortes baisses sur le court terme. Une seule entreprise qui fait x5 ou x10 sur plusieurs années compensera la majorité des pertes passées.
Nous évitons les risques extrêmes et la spéculation: les « penny stocks » (prix par action <1$), les crypto-monnaies, les petites sociétés non rentables, la plupart des biotechs, les sociétés endettées ou en restructuration et les “coups boursiers” (miser sur une hausse ou une baisse à court terme).
Nous acceptons donc un certain niveau de risque. En revanche, nous essayons de rester insensibles à la volatilité à court terme qui ne doit pas nous impacter lorsque nous investissons à long terme.
Un exemple récent: depuis notre première publication, le cours de Shopify a perdu 22%, ce qui n’est pas agréable pour ceux qui venaient d’en acheter. Mais la tendance long terme reste inchangée, d’autant plus que les derniers résultats publiés le 17 Février sont excellents et même meilleurs qu’attendus. L’action Shopify est volatile et ne montera pas en ligne droite durant les cinq prochaines années. Notre confiance en la réussite du modèle de Shopify est intacte, cette baisse est au contraire une bonne opportunité pour se renforcer.
COURT TERME / LONG TERME
6 Quelques règles simples pour gérer le risque, la volatilité et sa propre psychologie lorsque l’on est investisseur en actions
Garder sur son compte courant l'équivalent de 6 mois de dépenses courantes
Investir uniquement l’argent dont est sûr de ne pas avoir besoin avant 2-3 ans au minimum
Éviter de s’endetter, sauf achat immobilier
Diversifier ses investissements (actions, obligations, liquide, immobilier, or, etc): pour les actions, avoir au minimum 15 entreprises différentes en portefeuille
Sur les supports très risqués de type biotechs, crypto-monnaies, capital-investissement: quand on est pas expert, mieux vaut y limiter son investissement à 1-2% de son capital
Comprendre dans quoi on investit pour être à l’aise avec l'idée de conserver son investissement pendant au moins 3 à 5 ans
Ajuster ses investissements au cours de sa vie: à 20-30 ans, l’horizon d'investissement très long permet d’adopter une approche plus risquée, alors qu'à l'approche de la retraite, il faut veiller à protéger son capital de variations brutales.
Idéalement, investir chaque mois un montant prédéfini et s’y tenir (plus de détails dans la section Q&A en page 12)
Rester patient: ne pas acheter et vendre trop fréquemment, ne pas prendre de décision précipitée sous le coup de l'émotion, ne pas essayer de deviner l'évolution du marché à court terme, ne pas trop écouter le bruit quotidien.
L’objectif est de ne jamais vendre au plus bas par panique ou parce que l’on est obligé (par des dépenses contraintes ou un crédit).
Lectures complémentaires sur le risque et la volatilité
Un article en français détaillant la vision de Warren Buffet sur la différence entre le risque et la volatilité: lien vers l’article
Des films pour s’instruire et se divertir: Margin Call, The Big Short, Wall Street, Inside Job, Too Big to Fail
Une analyse de ces films et une très bonne chaîne youtube: lien vers la vidéo
II. 5 actions pour commencer à investir en Europe
Lors de notre publication #1 nous avions identifié 10 entreprises internationales pouvant constituer une solide base pour commencer à investir avec les critères suivants:
Un business model relativement simple
Une taille suffisamment importante
Une position de leader dans leur secteur
De la visibilité sur la croissance à long terme
Alphabet (GOOGL) - Apple (AAPL) - Microsoft (MSFT) - Netflix (NFLX) - Nextera (NEE) - Nvidia (NVDA) - Salesforce (CRM) - TSMC (TSMC) - Mastercard (MA) - Tencent (HKG:0700)
Ce mois-ci, nous avons identifié 5 entreprises européennes éligibles au PEA afin de compléter cette sélection et ainsi avoir 15 valeurs pour un portefeuille de départ diversifié.
Air Liquide (AI) est le leader mondial des gaz industriels, un marché qui dispose de très fortes barrières à l'entrée. Très bien gérée et présente sur de multiples secteurs dont plusieurs en croissance (électronique, santé, énergies renouvelables), cette société a également une excellente visibilité sur ses revenus via des contrats long-terme (10~15 ans). L’action Air Liquide est donc très stable et maintient une croissance régulière: +9.6% par an en moyenne sur les 20 dernières années. C’est l’une des valeurs sûres de la cote française.
ASML (ASML) est un fabricant de machines de lithographie pour l'industrie électronique qui dispose d’un monopole pour le EUV (Extreme UltraViolet), la technologie la plus avancée. Les leaders du semiconducteur Samsung, Intel et TSMC dépendent de cette technologie pour fabriquer les processeurs et mémoires les plus avancés. Pour l’anecdote, chacune de ses machines coûte plus cher que l’avion qui la transporte!
Dassault Systèmes (DSY) est un leader mondial des logiciels de construction 3D et de gestion du cycle de vie des produits, à travers ses produits phares comme Catia ou Solidworks. Ces logiciels jouent un rôle clef dans le développement de produit, depuis la conception initiale jusqu'à la mise en service. Le rachat en 2019 de Medidata, société de logiciels spécialisés pour les essais cliniques, offre une optionalité intéressante via une diversification dans les sciences de la vie.
Eurofins (ERF) est l’un des leaders mondiaux des services bio-analytiques. Le groupe propose plus de 200,000 méthodes d’analyse permettant de valider la sécurité, l'authenticité, l'origine, l'identité et la pureté des substances biologiques contenues dans l'environnement (eau, air, sol, etc.) et dans les produits alimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques et d'hygiène. Eurofins, qui propose notamment des tests PCR, a été l’un des grands bénéficiaires de la crise du COVID, ce qui lui a permis de se désendetter et se positionner parfaitement pour le futur.
Worldline (WLN) est le leader européen et le 4e opérateur mondial de solutions de paiements. C’est l’un des membres les moins connus du CAC40, depuis mars 2020. Worldline se place en consolidateur du marché européen et croît par acquisitions, partenariats, expansion géographique et développement de nouveaux services. C’est une stratégie payante lorsqu’elle est bien exécutée, sur un marché fragmenté et en croissance, pour lequel la taille confère un avantage compétitif. Eurofins suit une stratégie similaire sur un marché pourtant très différent.
Pourquoi 10 valeurs internationales et 5 sociétés européennes?
Nous recherchons avant tout des entreprises innovantes en forte croissance. Il existe peu de grandes sociétés technologiques de croissance(3) en Europe et par conséquent nous présenterons moins de sociétés européennes dans nos publications. L’Europe n’est pourtant pas dénuée d'intérêt, le marché français en particulier est riche et diversifié. On y trouve de nombreuses entreprises défensives(3), des entreprises de technologie de taille petite ou moyenne, des biotechs, des valeurs industrielles et des acteurs de la transition énergétique.
Comme l'Europe et la France sont nos marchés d’origine, on pourrait les percevoir comme moins risqués car plus familier. Or l’Europe est un marché plus risqué que les Etats-Unis pour plusieurs raisons:
Plus petit, plus fragmenté et moins liquide (moins de flux financiers)
Dépendant des flux et des ordres extérieurs (venant des Etats-Unis et du Royaume-Uni notamment), ce qui accroît l'instabilité
L'économie européenne dépend des échanges extérieurs et est plus sensible à la conjoncture mondiale que l'économie américaine, plus fermée et centrée sur sa consommation intérieure
La Finance (banques et assurances) et les valeurs industrielles exportatrices, par nature plus volatiles et cycliques(3), y sont surreprésentées
Les sociétés européennes sont en général moins rentables et plus endettées, ont une gouvernance plus faible et sont moins favorables aux actionnaires
Source: © Statista 2021
III. Dossier du mois: La fin du cash
Comme pour le e-commerce nous choisissons pour ce second dossier une tendance:
Forte, claire, mature mais au potentiel encore significatif
Sur un marché gigantesque
Qui nous touche directement et que nous comprenons (et qui peut être expliquée en une page)
Dont les business model sont établis et rentables
Même si le paiement en cash est encore très présent, son utilisation diminue fortement au profit de transactions dématérialisées. La crise du covid19 n’a fait qu’accélerer une tendance séculaire, déjà favorisée par l'essor du e-commerce. Le moment approche où un pays bannira le cash comme moyen de paiements. Cela pourrait-être la Suède, la Nouvelle-Zélande ou la Chine.
Source: © Statista 2021
D’autres facteurs nourrissent la croissance du secteur des paiements:
L’augmentation du nombre de transactions avec la croissance mondiale
L'accélération de l’accès aux services financiers dans les pays émergents
La complexification des transactions et la multiplication des moyens de paiements
La sophistication des cyberattaques et des fraudes, qui engendre un besoin de sécurisation des transactions
Investir via nos précédentes sélections
Mastercard et Worldline sont deux sociétés leaders de la transition vers la fin du cash.
Apple, Shopify, Mercado Libre, Tencent vont également bénéficier de la révolution des paiements via certaines de leurs branches d'activité. MercadoLibre et Tencent sont ainsi des leaders des paiements dans leurs propres zones géographiques, en Amérique latine et en Chine.
Si tu as déjà ces valeurs en portefeuille, tu surfes sur la vague de la dématérialisation du cash! C’est l’une des forces de cette sélection: inclure des valeurs qui tirent profit de différentes tendances et disposent de multiples relais de croissance.
Investir via deux « pure players » en forte croissance
PayPal, l’un des pionniers et leaders du paiement en ligne, a été fondé en 1998 et compte parmi ses employés et fondateurs (la « Mafia PayPal ») Elon Musk et Peter Thiel, deux figures majeures de la Silicon Valley. Rachetée en 2002 par eBay peu après son introduction en bourse, puis séparée en 2015 suite à un spin-off, PayPal vaut désormais sept fois plus en Bourse que son ancienne maison mère. PayPal possède aussi Venmo, un portefeuille numérique très utilisé aux Etats-Unis, qui permet le paiement mobile entre particuliers , ainsi que Zettle, une entreprise suédoise qui propose des solutions de paiements aux commerçants.
Nous sommes utilisateurs de PayPal et voici ce que nous aimons en tant qu’investisseurs:
Une croissance solide de près de 20% par an tirée par:
Un nombre de clients (particuliers et entreprises) qui a doublé en 5 ans
Une hausse de 50% en 5 ans du nombre de transactions par client
Un élargissement de l’offre de services (paiement différé, crypto-monnaies, etc)
L’expansion géographique
Une marque et une société établies, qui ont la confiance des consommateurs comme des régulateurs
Les avantages du leader
Une plateforme avec un fort effet réseau (plus de clients ⇒ plus de vendeurs ⇒ plus de clients ⇒ etc)
Complexité technique et besoin d’investissements pour bâtir une infrastructure
De fortes contraintes réglementaires
Des résultats financiers en constante amélioration (ventes, marge, flux de trésorerie, retour aux actionnaires)
Points d’attention:
PayPal n’est plus une petite entreprise en hyper-croissance. Son chiffre d’affaires ne progresse “que” de 20% par an et sa valorisation atteint presque 300 milliards de dollars, soit plus de trois fois celle de la BNP, la plus grosse banque de la zone Euro. PayPal aurait presque pu intégrer notre top 10.
Square est un joyau de l’industrie des paiements pour qui tout a commencé en 2009 avec le Square Reader (à droite). Ce lecteur de carte de crédit connecté à un smartphone a démocratisé le paiement digital pour les petits commerçants. Aujourd’hui, l’offre de Square couvre une panoplie plus large de services aux commerçants : terminaux de paiement, service de création de site e-commerce, marketing, logiciel de paie. La filiale Square Capital possède une licence bancaire, ce qui permet à Square d’offrir aux commerçants des prêts bancaires et des facilités de trésorerie.
L’un des gros relais de croissance pour Square provient de Cash App, une application mobile (concurrente directe de Venmo) couplée à une carte de débit gratuite (Cash Card) qui facilite les paiements et permet d’investir en bourse ou dans le bitcoin.
A noter, le PDG de Square Jack Dorsey est également PDG de Twitter.
Points d’attention:
La performance financière de Square est complexe à suivre du fait des activités de Cash App et plus spécifiquement celles liées au bitcoin. Le chiffre d'affaires a progressé de 101% en 2020 mais hors bitcoin la progression est de 17%. Le Gross Profit (= marge sur les transactions), qui est le meilleur indicateur de la croissance de Square, a crû de 48% sur la même période.
IV. Notes pour aller plus loin
1) VIX = volatilité de l’indice S&P 500
Pour le trouver, il suffit de taper “VIX” dans Google. Un VIX élevé implique une volatilité élevée et donc un fort risque perçu par les marchés. On l’appelle également l’indice de la peur. On le voit parfaitement ci-dessous avec le pic au moment de la pandémie de covid19 en février 2020
2) BETA = volatilité d’une action
Yahoo Finance affiche le beta en première page. Pour simplifier, une action dont le Bêta est supérieur à 1 sera plus volatile que le marché, une action avec un Bêta compris entre 0 et 1 sera moins volatile que le marché.
Il existe d’autres mesures: maximum drawdown, vaR, sharpe ratio etc… nous ne les utilisons pas, cela nous semble plus utile pour le trading ou pour les investisseurs institutionnels.
3) Valeurs défensives, de croissance, cycliques
Il s’agit d’une classification courante des entreprises cotées selon leur profil. Comme le nom l’indique les valeurs défensives sont plus stables et résilientes (Orange, Air Liquide), les valeurs de croissance ont une croissance plus élevée et plus de potentiel sur le long terme (L'Oréal, Dassault Systèmes) et les valeurs cycliques (Total, Renault, Arcelor Mittal) sont plus volatiles , elles montent et baissent en fonction de paramètres indépendants de la société (le cours du pétrole, le marché automobile, la demande d’acier etc.)
Q&A
Est-ce le bon moment pour acheter?
Tous les investisseurs se posent cette question. Personne ne peut prévoir le comportement de la Bourse dans une semaine, un mois ou un an. En revanche, l’histoire montre que plus on investit sur le long terme, plus la probabilité d’obtenir une performance positive augmente. Pour un investisseur à long terme, le moment d’achat importe peu. L’essentiel est de déployer son capital régulièrement et de renforcer ses positions progressivement.
Voici une méthode largement appliquée dans l’univers de l’investissement : le Dollar Cost Averaging (DCA), ou investissement programmé. Le principe consiste à investir le même montant régulièrement sur une période donnée au lieu d’investir un gros montant en une seule fois.
Intérêts:
Le DCA réduit le risque d’investir tout son argent juste avant une chute du marché, qui est la pire chose qui puisse arriver à un investisseur. En d’autres termes, le DCA réduit la volatilité et le risque
Le DCA force à se détacher de la prise de décision par rapport au timing d’achat. On se fixe en avance un montant et une fréquence d'investissement et on s’y tient, que le marché monte ou qu’il baisse. Cette discipline permet d'éviter de mauvaises prises de décision dictées par les émotions.
Se fixer un plan d'investissement permet d'intégrer l'épargne dans son budget mensuel. Par exemple, on peut programmer un virement bancaire automatique mensuel de son compte courant vers son PEA ou compte titre.
Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft (GAFAM) sont si gros, est-il trop tard pour en acheter?
Non. Rassure-toi, il n’est pas trop tard.
Nous pensons que les GAFAM continueront de surperformer le marché (7% nets d’inflation par an) pendant la prochaine décennie. Pourquoi?
Leurs chiffres d’affaires croissent toujours rapidement (+28% en 2020 vs +5% la moyenne US)
Leur rentabilité va continuer de s'accroître à mesure que leurs investissements ralentissent.
Elles disposent d'optionalité, c'est-à-dire d'opportunités de croissance hors de leur cœur de métier: automobile pour Apple, santé pour Google etc.
Leur valorisation en bourse est raisonnable compte tenu de leur qualité.
AVERTISSEMENT
Cette publication se veut un support éducatif, nous espérons qu'à travers vos lectures, vous vous familiarisez avec l’investissement en bourse et découvres des entreprises intéressantes. Nous partageons ici les stratégies que nous appliquons à nos propres investissements. Par nature, toutes nos informations sont génériques et ne tiennent pas compte de votre situation personnelle. Le contenu publié ici ne doit donc pas être considéré comme une recommandation à acheter un titre ou à suivre une stratégie particulière d’investissement, ni être assimilé à une prestation de conseil en investissement financier ou à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Investir en bourse implique des risques, toute discussion publiée ici ne contiendra pas de descriptions exhaustives des facteurs de risque.